Projection du film de 20 minutes « Psychanalyse corporelle et abus sexuel » et conférence en interaction
Présentées par Sylvie Regnault, psychanalyste corporelle
Depuis 40 ans des hommes et des femmes retrouvent leur traumatisme de l’enfance avec l’aide de la psychanalyse corporelle. Tous témoignent d’un sommet de douleur à caractère sexuel avéré ou symbolique, qui a impacté définitivement leur personnalité. Mais, grâce à cette technique, ils ont trouvé la paix avec eux-mêmes et avec les acteurs de leur histoire.
Mais qu’est-ce que ce traumatisme de l’enfance que nous traversons tous ?
La psychanalyse corporelle a identifié 4 événements clefs qui ont définitivement teinté notre
personnalité : la naissance et trois traumatismes, un dans la petite enfance, un dans l’enfance et un à l’adolescence.
Chacun de ces instants ont forgé notre personnalité selon des axes différents.
Le traumatisme de l’enfance va particulièrement teinter notre rapport au plaisir et à l’autorité, deux dimensions humaines auxquelles s’affronte l’enfant entre 5 et 8 ans.
Au cours d’un événement qui peut être parfaitement anodin extérieurement (ou non), l’enfant va se heurter violemment aux interdits alors qu’il cherche l’amour exclusif de l’un de ses proches. Pour la première fois, il va comprendre que le plaisir peut être une source de honte. Déchirer entre deux forces, honte et plaisir, il va devoir choisir un camp pour garder la raison et l’amour de l’adulte. Il découvre ce que nous appellerons le secret de l’ambiguïté sexuelle.
Alors, il adoptera un ensemble de comportements pour éviter de se confronter à nouveau à cette douleur initiale, un « plus jamais ça » qui le privera définitivement d’une partie de lui-même source d’une grande sensualité. Ce manque générera à son tour une façon de souffrir qui lui sera propre.
Juliette, par exemple, est une femme plutôt effacée qui camoufle ses formes et sa féminité en permanence. Lorsqu’elle revit son traumatisme de l’enfance, elle redécouvre les raisons qui l’ont amenée à rompre avec l’incroyable sensualité de la petite fille. Tout s’est joué dans un regard, où provoquant un trouble inopportun chez son papa, elle va se sentir tellement monstrueuse qu’elle va exclure de ses comportements toute notion de séduction. Se tenant à l’écart des hommes, elle va devenir une femme effacée voire invisible renonçant à ses désirs.
Accéder à la paix
Cette rupture sera définitive jusqu’au jour où, revivant en séance de psychanalyste corporelle cet instant, elle accédera à une complète miséricorde pour elle et pour son bourreau, une compréhension totale de cet instant. Ce revécu, où il n’y a ni bourreau ni victime, va lui ouvrir la porte d’une autre version de sa féminité afin accessible. Elle va pouvoir progressivement se remettre en vie.
L’une des particularités de ce traumatisme est qu’il comprend souvent une notion d’abus. Nous en sortons tous avec ce sentiment que l’abus soit avéré ou symbolique.
Ce traumatisme, tout comme les autres, n’est pourtant pas « le mal » car il va permettre à la
personnalité de se structurer, en se limitant certes mais aussi en devenant familialement et
socialement adapté.
Jeudi 7 octobre à 19h30, nous ferons un voyage au pays de l’enfance, de ses douleurs mais aussi de sa force pour découvrir l’éclairage de la psychanalyse corporelle sur ce traumatisme au travers d’un film, d’un exemple, d’une conférence.
Toutes les informations pratiques sur le site d’Optime