La danse orientale est, à l’origine, une danse sacrée liée au rite de la fertilité et de la maternité.
C’est un art millénaire qui met en valeur le corps en le transformant gracieusement et sensuellement.
Cette danse qui nous vient du Moyen-Orient (Liban, Iran et principalement Egypte) est devenue une danse festive et l’expression parfaite de la féminité. Elle connaît un essor fulgurant partout dans le monde parce qu’elle permet aux femmes de découvrir leur féminité.
La danse orientale est particulièrement adaptée au corps de la femme, car elle développe la souplesse et la tonicité de toutes les parties du corps : le buste, les épaules, le cou, la tête, les bras, les mains, le bassin et le ventre. Les abdominaux travaillent en profondeur, galbent la ligne, gainent les viscères et améliorent le transit intestinal.
Elle permet de tonifier les cuisses et d’assouplir les articulations. Elle reconsidère aussi toute la région médiane du corps souvent crispée et figée en occident, car le travail qui se fait au niveau de la colonne vertébrale et des voies respiratoires est considérable. Elle libère le diaphragme et développe la capacité respiratoire.
Le corps prend toute son ampleur, dans toute sa dimension, tant latérale que verticale. Cette danse, avec la technique qui la soustend, permet l’harmonie du corps entier.
C’est une danse sensible et très sensuelle où les sens sont en éveil et où l’on vibre avec tous ses sens. Une des « techniques » incontournable de la danse orientale égyptienne est la vibration.
Au fur et à mesure de l’intégration, la vibration n’est plus seulement une vibration extérieure créée par une technique mais une vibration intérieure spontanée, née d’une joie de vivre qui coule à travers soi, qu’on amplifie, diminue par jeu au gré de notre ressenti, de nos émotions et de la musique. Elle développe le ressenti intérieur, induit l’expression des émotions et des sentiments et permet d’unir le corps, le coeur et l’esprit.
Dans la danse Orientale le corps devient un instrument riche et complexe qui interagit avec les instruments de musique. Dès que l’on capte la sensibilité de la musique orientale, on est conquis. Un corps dansant ne peut donc répondre que d’une manière riche à cette musique.
La danse orientale est en perpétuelle évolution et s’enrichit au fil du temps. En Egypte, dans les années 1950-1960, des danseuses célèbres comme Samia Gamal et Tahia Carioca ont allié avec bonheur les danses traditionnelles avec le ballet classique.
Et ce mélange heureux continue à évoluer, créant une synthèse entre les joyaux de l’Orient et de l’Occident. En conclusion, c’est une danse où les femmes se retrouvent ensemble, pour le plaisir de ressentir leur corps en mouvement, d’exprimer et partager leur féminité en toute liberté. La morphologie et l’âge ont peu d’importance.
La danseuse orientale peut être mince ou avoir des formes. Ce qui est important ce n’est pas la plastique ou la souplesse du corps mais l’envie de se sentir femme et d’être en contact avec son plaisir.
La maîtrise de la technique, l’expression de la grâce et de la sensualité viennent alors naturellement et progressivement.
Brigitte Cuzin
Danseuse et chorégraphe