Le choix d’une méthode

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Les méthodes visant au mieux-être personnel sont aujourd’hui innombrables. C’est une chance, bien sûr, mais la question se pose : comment choisir parmi toutes ces techniques dont les objectifs paraissent parfois si proches ?

LES ETAPES DU CHOIX
On commencera par se documenter, mais aussi par recueillir le témoignage de personnes ayant elles-mêmes expérimenté la méthode envisagée. On tiendra compte également de ses inclinations personnelles pour un travail verbal ou corporel, individuel ou collectif.
On se fiera aussi à ses sensations : sa réaction spontanée face au texte de présentation d’une technique, ou la première impression que nous a faite un praticien.

EXPERIMENTER
Il faut ensuite expérimenter : chaque être humain est unique, ce qui convient à l’un ne conviendra pas forcément à l’autre.
On rentrera donc dans une pratique, sans défiance, mais en restant vigilant. Tout en « laissant le temps au temps », si au bout d’un délai raisonnable on ne constate pas d’évolution positive, c’est peut-être que la méthode ne nous convient pas. Il faudra alors envisager de se tourner vers autre chose. En revanche, il ne faudra pas être surpris par l’apparition, ou la réapparition, de douleurs ou désagréments tant physiques que psychologiques : la régulation d’un dysfonctionnement passe souvent, dans un premier temps, par une intensification de ses symptômes. Ces « symptômes de réajustement » sont le signe que l’organisme a détecté l’anomalie et qu’il s’est mis au travail pour y remédier.

LE TRAVAIL SUR SOI
Un travail sur soi est d’abord centripète (retour sur soi), avant d’avoir des effets centrifuges (de soi vers l’extérieur, les autres, la vie).
A côté d’un bien-être physique accru et d’une vitalité retrouvée, son efficacité se mesurera dans l’évolution de sa relation aux autres et sa capacité à mieux gérer les difficultés du quotidien. On sera donc extrêmement méfiant vis à vis de pratiques qui, à l’inverse, génèrent une coupure d’avec l’environnement familial et social et mettent en danger par le rejet de toute intervention médicale.

AIDE-TOI, LE CIEL T’AIDERA !
Après d’inévitables tâtonnements, si l’on est motivé et sincère, on finira par trouver la méthode et le praticien qui conviennent. La Vie parfois nous donnera un petit coup de pouce en mettant sur notre route ce que l’on attendait, sans toujours le savoir d’ailleurs : ce qu’on appelle une rencontre, moment gratifiant s’il en est.

MERCI, MAL DE DOS !
On trouvera parfois même plus que ce que l’on cherchait au départ : parti pour traiter un mal de dos, on pourra être conduit à un rééquilibrage beaucoup plus général de sa personne : c’est que l’organisme humain n’est pas un simple assemblage de pièces détachées, mais un tout indissociable, tout comme le sont le corps et l’esprit.
C’est pour cela d’ailleurs que le mal de dos en question est parfois si difficile à traiter, quand les radios ne décèlent aucune anomalie mais que la douleur est bien là ! L’ expression « en avoir plein le dos » peut alors constituer un indice…

IL Y A SYMPTÔME ET SYMPTÔME…
Le traitement d’un symptôme, s’il est bien évidemment indispensable dans certaines situations qui sans lui deviendraient dangereuses, peut s’avérer décevant quand le mal n’est pas traité à sa source : chercher à éradiquer des éruptions cutanées sans en traiter la cause ne peut pas avoir d’effets durables.
Un tel traitement « de surface » peut même être néfaste quand il contrarie le travail de régulation de l’organisme : ainsi, faire baisser systématiquement la fièvre même si elle n’est pas très élevée, ou empêcher à toute force une tension de se manifester. On cite le cas d’une personne qui a développé une hypertension artérielle après qu’un praticien ait fait disparaître une tension persistante dans les mâchoires : la tension interne qui s’exprimait au niveau maxillaire avait dû chercher une autre voie de sortie…
Distinguer ce qui doit impérativement être traité (symptôme pathogène) de ce qui ne doit pas l’être (symptôme de réajustement) est l’apanage du médecin qui sait, de par sa formation, quand l’intervention médicale est impérative et quand l’organisme est capable de se débrouiller tout seul pour remettre les choses en place.
S’il est trop assisté, à des moments où ce n’est pas nécessaire, l’organisme risque à la longue de perdre ses capacités innées d’autorégulation.

LE RÉAJUSTEMENT DU TERRAIN
Tout en profitant donc des bienfaits de la civilisation, au niveau médical notamment, on pourra chercher à ne pas atrophier ses capacités naturelles, voire à les réactiver.
C’est l’objectif des méthodes qui ne cherchent pas à traiter tel ou tel dysfonctionnement particulier, mais le terrain qui a permis à ces dysfonctionnements de s’installer et n’a pas été capable de les réguler.
C’est l’état de ce terrain qui fait que, face aux mêmes agressions virales, certains semblent toujours « passer entre les gouttes », alors que d’autres « attrapent tout ce qui passe ». De même, face aux inévitables drames de l’existence, certains ont la capacité de « rebondir », alors que d’autres s’enfoncent dans la dépression.
« Question de nature », dira-t’on, « on n’y peut rien ! » Vrai et faux : s’il y a certes en nous des tendances congénitales irréversibles, il n’en va pas de même pour ce qui est survenu après la naissance. On peut constater, à la suite d’un travail sur soi approprié, que des caractéristiques physiques ou psychologiques que l’on pensait jusqu’alors irrémédiables ne le sont pas !

DEVENIR SOI-MÊME
La levée progressive des charges accumulées depuis l’enfance amènera alors à la découverte fondamentale, celle de SOI-MEME. C’est l’objectif le plus noble que puissent se fixer une méthode et son praticien : que la personne venue solliciter leur aide n’ait plus besoin d’eux, qu’elle puisse voler de ses propres ailes. Qu’elle puisse enfin vivre SA vie.

Denis EMONET
Praticien du mouvement régénérateur
Auteur du livre : l’Intelligence Instinctive, réajuster corps et esprit  – éditions le Souffle d’or

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